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De tout et de rien d'une vie trépidante.
9 mars 2013

Samedi = week-end ?

photo__8_Pas tout à fait en fait quand on a des oraux blancs .

Préparations chez Céline et Flore et let's go avec les jambes qui tremblent . Chouette , je passe avec le jury 1 -soit la prof d'anglais, celle qui avait démonté Flore l'année passée- passons , c'était juste pour rendre compte d'un stress supplémentaire .

En revenche , le second membre du jury est un jeune homme inconnu qui vient de Toulouse . L'entretien commence et là je ne m'arrête plus . "Bonjour, je m'appelle Elise, j'ai 19 ans et je viens de suivre deux années de classe préparatoire au lycée Michel de Montaigne à Mulhouse. J'ai suivi cette orientation dans le but d'intégrer une école de commerce.Etant donné que j'ai 3 centres d'intérêt qui me tiennent particulièrement à coeur et que je souhaiterais alier profession et plaisir voire même passion, je pense que l'école est la meilleure des solutions pour ne pas me fermer de portes. Mes centres d'intérêt... " BLABLABLA.


Woups. Ca doit faire 10 minutes que je parle , le jury me fait glisser sur d'autres questions , tout s'enchaîne . "Bon, écoutez ça fait 20 minutes on va débrifer 5 minutes puis on vous cherchera". Ils me recherchent et me font un éloge de mon passage . Comme quoi ils veulent me prendre sur le champ avec une telle présentation , que c'était parfait , qu'il n'y avait rien à redire . Et là je m'attendais à un "mais". Toujours pas , ils réenchaînent sur ma très bonne élocution , ce que j'ai pu accomplir , etc etc .

Chouette , le gars est lui aussi impressionné et semble presque admiratif tandis qu'en arrivant je partageais moi-même ce sentiment là . Ma bouche tremble , je souris un peu mais me rends compte que ça  tremble par là , il faudrait pas en montrer trop donc je finis par tirer la tête avant d'inscrire un sourire contrôlé et , de fait forcé (indirectement) .

Voilà comment on peut passer de très bons moments . Après une semaine de pression et de concours blancs , se faire violence à travailler encore sa dernière aprem de la semaine alors qu'on en peu plus . Ca paie et c'est un sentiment tellement confortant de finir sur cette touche . Mes jambes tremblaient encore . Je ne comprenais pas que ça y était , j'avais tout passé et , qu'en prime , ça s'était avéré être très concluant .

Je ressors avec mes affaires . Tout d'un coup je me sentais fière de ma tenue , le pantalon trop court , les chaussures "vieille meuf" , le chemisier pimbèche semblaient me coller à merveille . Je décide de rester dans cette tenue pour prendre le train .

Je m'assoie , et relâche enfin toute pression , met mon casque . Un gars s'installe dans ma diagonale . A première vue , du coin de l'oeil il a l'air pas mal du tout . Il parle avec les gens de l'autre côté . Puis , sentant un regard je retire mon casque dans le cas où il chercherait à me parler . Il me demande si je fais pas du sauvetage nautique par hasard . Je lui réponds que oui et lui demande si l'on se connaît , il me dit qu'il m'avait déjà vu à la piscine de Colmar . De là j'enchaîne en lui racontant ma vie: comme quoi je n'ai plus trop de temps pour nager, blablaaaa sur la lancée des entretiens . On en vient aux études , il est prof de philo avec une agreg . On discute philo , plaisir et en 10 minutes il me donne à peu près autant de pistes que m'en aurait donné mon prof en 20 leçons . Chouette retour d'investissement en salive . J'ai du mal à le cerner , c'est un laurent ? Un gars qui se la joue laurent et bobo à la fois ? Un jeune un vieux ? Mouais . Une chose est sûre , c'est toujours bon à prendre . Et puis la discussion s'avère être relativrement intéressante . On arrive "déjà" comme il le dit à Colmar . Lui aussi descend là avec un vélo plutôt roots . C'est un peu gênant ne sachant pas vers où il va se dirriger pour la sortie puis on se souhaite bonne continuation .

Chouette rencontre et évidemment pas de prise de coordonnées pourtant ça aurait pu être très utile , lui ayant déjà corrigé des sujets ecricome par exemple . Je marche , pense un peu mais pas trop là TIIIIDING mais oui . La piscine de Colmar , c'était lui le "relou" . Je m'étais demandée si il n'était pas handicapé ou pervers à avoir un contact aussi facile même avec les maîtres nageurs . J'avais trouvé son physique ou du moins son visage un peu étrange et n'inspirant que peu confiance . Quelle fille je suis . J'avais été froide dans mes souvenirs mais pas assez pour qu'il soit tout de même au courant que  je pratique du sauvetage nautique . Quelle honte d'être aussi fermée . Ca devait être un de ces soirs où je voulais passer mes nerfs . Bonnet de bain ou non , lui m'avait de suite reconnu .

Voilà , étrange .

C'est fort agréable d'avoir un support , même loin , bien qu'une distance se soit créee . Comme si en une semaine et demie cette personne avec qui j'ai passé une semaine magique avait disparu . Comme si elle m'était étrangère et en même temps il m'est tellement naturel de lui rendre part de mes impressions , de mes journées etc . Baptiste est un soutien déjà inhérent à ma vie . Cela tombe sous le sens .

Eric et ma grand-mère arrivent . C'est l'heure du goûter : tarte aux mirabelles .

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